Coopérer pour enseigner, coopérer pour apprendre

Lors du 3^ème congrès international de la Théorie de l’Action Conjointe en Didactique (TACD), une communication du sous-groupe Mathématiques du LéA Réseau écoles Collège de Montaigu (85) a permis de présenter des travaux en cours.

Ce congrès s’est tenu à Brest du 7 au 9 novembre 2023, il s’intéressait à la notion de coopération et aux dispositifs de coopération, une thématique au cœur de nos travaux.

Une présentation de premiers résultats du sous-groupe Mathématiques du LéA

L’enjeu partagé dans notre LéA, de par différentes collaborations, est de produire des connaissances sur l’enseignement/apprentissage dans la classe et sur le développement d’un pouvoir d’agir des élèves pour apprendre qui serait lié à la coopération entre élèves. Le sous-groupe Mathématiques (Christine Choquet en présentiel, accompagnée de Cécile Bergère, Laetitia Carval et Céline Sauvêtre à distance) a partagé et questionné, dans un des ateliers du congrès, ses premiers résultats issus des observations menées en classe et des analyses concernant la coopération pour enseigner et pour apprendre des mathématiques. La mise en œuvre dans les deux expérimentations présentées s’appuie sur des travaux sur les classes puzzle (Darnon, C., Buchs, C., & Desbar, D., 2012). Elle a été choisie dans le but de créer une interdépendance entre les élèves et de les engager dans une coopération, au sein des groupes puis au sein de la classe. Des résultats sur les savoirs en jeu et sur l’enjeu de la coopération entre les élèves ont été exposés. Les limites de ces choix pour enseigner ont également été évoquées.

Des rencontres et des échanges avec d’autres chercheurs et chercheuses engagés dans des LéA

Les éléments présentés lors de la communication ont mis l’accent sur le travail de conception, de mise en œuvre et d’analyse mené au sein du collectif du LéA Réseau écoles-collège de Montaigu 85 depuis sa création récente (2021). Les questions posées par les participant.es rejoignent deux axes de notre étude : d’une part, les conditions de coopération pour apprendre au sein de la classe, dans le cas d’un apprentissage par problématisation (en mathématiques). D’autre part, le rôle de l’enseignant dans l’engagement des élèves dans une coopération pour apprendre.

Lors du congrès, la rencontre avec une partie de l’équipe de coordination du réseau des LéA-IFÉ a permis de faire un point sur nos avancées et sur le travail qui reste à accomplir. Il ressort des échanges que nos diverses expérimentations déjà menées dans des classes du primaire et du collège sont un véritable atout pour répondre à nos questions sur la coopération dans l’enseignement et dans les apprentissages en Mathématiques. La richesse de nos données est soulignée par nos interlocuteurs lors du congrès et il nous appartient maintenant de poursuivre les analyses de ce corpus afin d’approfondir les résultats déjà repérés. De plus, d’autres situations mathématiques en cours d’élaboration seront mises en œuvre en 2024, elles permettront d’approfondir nos recherches.

Par ailleurs, la problématique du congrès mettant au centre des discussions la coopération, nous avons pu montrer que la recherche menée dans le LéA Réseau écoles-collège de Montaigu 85 l’interroge à plusieurs niveaux : entre enseignant.es de disciplines scolaires différentes, entre enseignant.es des premier et second degrés, entre enseignant.es et chercheurs/chercheuses. Les discussions ont permis de repérer que cette coopération ne va pas sans difficultés dans beaucoup de LéA. Nous avons montré que la reconnaissance des spécificités professionnelles de chacun.e est une des premières conditions du bon avancement des recherches menées au sein de notre LéA.  

Article écrit par Christine CHOQUET,

MCF Didactique des Mathématiques CREN

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