Témoignage d’une lectrice de l’ouvrage « Le réseau des lieux d’éducation associés à l’Institut français de l’éducation – un instrument pour la recherche »

Pour les 10 ans des LéA-IFÉ, 98 autrices et auteurs, représentants 19 LéA, ont participé à l’écriture de l’ouvrage collectif Le réseau des lieux d’éducation associés à l’Institut français de l’éducation : un instrument pour la recherche*. Le livre a été présenté lors du séminaire de rentrée du réseau des LéA-IFÉ le 19 octobre 2022 par Réjane Monod-Ansaldi, Catherine Loisy et Brigitte Gruson, qui ont coordonné son écriture. Puis Frédéric Charles et Mélissa Ghommam, co-auteurs d’un chapitre avec l’équipe du LéA Paul Emile Victor, ont témoigné de la façon dont ils ont abordé l’écriture à plusieurs mains. Samia Aknouche, autrice d’un témoignage, a expliqué la démarche de l’instruction au sosie qu’elle a utilisée. Enfin, Catherine Hurtig-Delattre, enseignante et formatrice, chargée d’études au Centre Alain Savary – IFÉ, a livré le point de vue d’une lectrice de l’ouvrage. C’est ce témoignage que nous vous proposons de retrouver ici (en texte intégral en fin d’article).

Catherine est partie à la découverte de l’ouvrage et témoigne de sa démarche : « Elle s’est faite par étapes et par plusieurs portes d’entrée, qui ont suscité pour moi des réflexions et des sensations en montagnes russes ».

C’est à un véritable voyage qu’elle nous invite. Le teaser la « met en appétit et en sécurité pour le voyage » quand la préface de Gérard Sensevy l’emporte « sur un chemin perché, sur des hauteurs où je ne suis pas sûre de savoir cheminer seule : il me faudra des bâtons de marche, des cairns, voire un guide de haute montagne ». Des guides, elle en trouvera deux : John Dewey et Jacques Rancière. « Dewey avec la question de la démocratie en acte me donne matière à resituer les enjeux politiques. Rancière avec son maitre ignorant me parle d’un savoir qui ne signifie pas pouvoir. Je me retrouve alors dans un partage de valeurs, et je trouve des cairns bien visibles pour la fin du chemin :  il y est question d’essaimage, de pensée dans la durée, de puissance de la coopération ». Cette préface lui permet d’entrer dans la complexité du sujet.

« Si jamais je pensais qu’une recherche collaborative est un fleuve tranquille, je suis tout de suite prévenue qu’il n’en n’est rien : parce que la relation entre chercheurs et praticiens est par nature asymétrique, parce qu’il y a plusieurs manières de la vivre et donc plusieurs manières de la penser et même de la théoriser. »

Cela la laisse « enthousiaste mais un peu épuisée ».

Il est temps d’entrer dans le cœur de l’ouvrage en picorant :

« Du côté de la classe,  tout m’intéresse et les liens se font facilement avec mes expériences pratiques, en direct ( écrits intermédiaires, culture scientifique à travers les albums ) ou en transposition  (divers travaux en collège ou lycée).
Du côté de la formation, je trouve des échos avec ma fonction de formatrice de formateurs (utilisation du cadre de l’analyse du travail, instruction au sosie..) et aussi des domaines nouveaux à explorer, comme les espaces de formation thérapeutique.
Du côté de la recherche, je retrouve Enfance Arts et Langage et la méthode Image Animée Entretien, j’entre dans le monde inconnu de la production de savoirs en lycée agricole. »

Et les autres lecteurs, que pourront-ils trouver dans ce livre ?

« Il intéressera toute personne préoccupée par le maillage entre éducation, recherche et collaboration. Chacun, chacune y entrera avec son bagage : sac à dos, valise, cartable ou tout cela à la fois. Je me dis que pour tous et toutes, le chemin sera gourmand et complexe. »

Merci à Catherine Hurtig-Delattre pour ce voyage au pays des LéA-IFÉ !

Pour lire l’intégralité du témoignage de Catherine :

*Monod-Ansaldi, R., Loisy, C. & Gruson, B. (à paraître). Le réseau des lieux d’éducation associés (LéA) – Un instrument pour la recherche en éducation, Presses Universitaires de Rennes (PUR)

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